sur elles des voiles complaisants — Ô Jésus ! ennemi des Pharisiens !
II
D’après l’opinion vulgaire, qui suppose volontiers que le progrès s’accroît de lui-même, avec le temps — et à laquelle on ne peut opposer qu’une objection : c’est que le progrès a pour facteur l’homme, ses idées, ses institutions et leur engrenage. Ce qu’on a appelé l’Ère moderne et qui prolonge parfaitement l’Ère barbare, eût dû être une réaction contre l’ère ancienne : plus humaine, plus savante, plus paisible, moins cruelle. Elle ne l’a pas été. Et tout en comprenant la gravité, l’importance du jugement, que pourtant j’oserai prononcer, ce fut à cause de sa religion.
Cependant, elle était partie d’un grand élan, d’une réaction véritable ! Qu’on lise ceux qu’on prétend être les pères de l’Église ! Mais cet élan même fut sévèrement réprimé par saint Paul. Il y avait Jésus portant avec lui la Bible ; il prit la Bible d’abord, et Jésus ensuite, y joignant sa brutalité native, et le souffle d’ambition furieuse qui remplissait l’air autour de lui. Né à Rome, le Christianisme eut son siège à Rome, où il recueillit les derniers relents de l’Empire.
Avant tout, remarquons une chose : Aucune des religions présentes et passées n’a empêché, ni condamné, le forfait le plus grand qui puisse exister dans l’humanité, contre elle-même : la Guerre.