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Page:Léo - Coupons le Câble !, 1899.djvu/64

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Il ne désarmera jamais !… À moins pourtant que vous ne lui donniez ce qu’il veut ? Tout ce qu’il veut !… c’est-à-dire la Révolution entière. Tout et pas davantage !…

Et si vous ne la lui sacrifiez pas, il guettera le moment suprême — que tous ses efforts préparent — une heure de désastre, d’effondrement, où Elle râlera, ainsi que la France, pour se jeter sur elles, et les étrangler l’une et l’autre, dans ses mains crispées de haine et de rage !

Est-ce là ce qu’on attend ?… Ne trouve-t-on pas que ce retour offensif actuel du monstre — ce déballage épouvantable de crimes, de faux, de mensonges, de perfidies, qu’on appelle l’affaire Dreyfus, vaut la peine qu’on y prenne garde ? Pas une société qui puisse vivre en de telles pratiques ! C’est l’Enfer même que la Sainte Compagnie de Jésus exhibe sur la Terre !… Jamais occasion fut-elle plus grave, plus justifiée, plus pressante, pour couper le câble qui nous lie à ces malfaiteurs, nous, leurs victimes depuis tant de siècles ?

Il y a plus de cinquante ans, j’étais jeune alors, que le piège de la rue des Postes, dressé pour accaparer les jeunes élèves des Hautes écoles de France, fut révélé devant moi, à l’occasion du départ d’un de mes frères, qui désirait entrer à l’École Polytechnique. Les Jésuites, disait-on, voulaient, par l’enseignement, s’approprier les hauts fonctionnaires ; autrement dit, le commandement de la France. Et ils y réussissaient !

Cette révélation, qui n’était déjà pas un secret,