Page:Léo - Coupons le Câble !, 1899.djvu/68

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Tous les rois ne sont pas croyants ; mais ils sont dévots. Et puis, il y a la Reine ! À côté de Louis-Philippe, régnait Marie-Amélie, la Napolitaine, protectrice des œuvres religieuses. À côté de Louis-Napoléon, l’Espagnole Eugénie.

Ce fut le jésuite Falloux, à l’éloquence fielleuse, qui excita l’Assemblée des grands propriétaires et des capitalistes, en 1848, à la haine du socialisme et à l’égorgement des ouvriers parisiens, — ces héroïques de l’aspiration indéfinie, — qui, voyant la bourgeoisie fuir le combat, quoiqu’elle y fût intéressée, avaient donné leur sang à une liberté réclamée par d’autres et qui ne devait pas être pour eux ! Loyola et Cavaignac, alliés déjà, égorgèrent et calomnièrent à cœur joie. Loyola trouva un prétendant digne de lui ! Lisez l’épître noble et touchante du prince Louis Bonaparte au peuple français. Loyola est doux pour les meurtriers et les parjures : Il sacra Napoléon III, et le protégea jusqu’au jour, où, après avoir rendu la France esclave, le protégé craignant un nouvel Orsini, s’avisa de libérer l’Italie et promit d’évacuer Rome.

Le Jésuitisme soigna nos revers ! Il nous avait élevé des généraux, habiles aux défaites ! Il avait certainement des élèves, dans l’administration de la guerre. Il inspira le gouvernement de la défaite nationale et nous donna Trochu, le plus parfait des siens [1], qui trouva un terrain fertile parmi les

  1. On ne voyait que chapelets, bénitiers et saintes images dans l’appartement de M. et Mme Trochu.