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d’un ordre public, placés sous l’invocation des puissances occultes, que l’on croyait devoir exister, à cause des procédés réguliers et concordants de la Nature.

— De qui procèdent l’ordre et la régularité ?

— De l’intelligence, de la volonté.

— L’homme a de l’intelligence, de la volonté ; pourtant, il est incapable d’avoir créé et organisé le monde terrestre et céleste. Qui donc l’a pu faire ?

— Des êtres bien supérieurs à l’homme, il n’y a pas à en douter !

Ils ne se dirent pas, simples qu’ils étaient, que l’ordre et la régularité n’existent dans la Nature que parce qu’ils sont les conditions de la vie ; et que sans eux la vie ne pourrait exister.

Les religions officiellement connues, pour ne parler que des principales, remontent à une antiquité reculée. Ce sont le Paganisme, le Brahmanisme, les mythes égyptiens, la Bible, ou Livre Juif, et le Boudhisme. Celles-ci ont donné lieu à toutes les autres de l’Ère Moderne, comme si la supposition de l’existence des Dieux n’eût pu naître qu’aux premiers temps de l’espèce humaine, et, naturalisée par l’accoutumance, y dût chercher ses racines ? Le Christianisme, dont le développement date des ive et ve siècles, est fondé sur la Bible. Le Mahométisme, au viie siècle, s’y rattache par tradition. Et au xvie siècle, le Protestantisme n’est que la réforme des abus et des excès du Catholicisme, qui crut devoir se qualifier universel, du moment où il fut scindé. D’autres croyances