Page:Léo - Coupons le Câble !, 1899.djvu/77

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Il feint l’indifférence, remâche des redites et enfin : — Je n’en ai lu qu’une seule, dit-il.

Et il se retire.

Tout le monde doit croire que les autres pièces ont été jetées au panier. Mais le capitaine Freystætter est là, et ce n’est pas un compère, mais un franc honnête homme.

Toutes les pièces, dit-il, ont été lues, et commentées par le colonel Maurel ; et c’est sur elles que nous avons condamné.

On rappelle Maurel : « J’ai dit n’en avoir lu qu’une, répète-t-il, et j’ai dit la vérité.

— Mais vous les avez fait lire ! s’écrie Freystætter et vous en avez fait le commentaire !

— Quel commentaire ? On peut le deviner ! —

— Maurel balbutie :

— Soit : mais ce que j’ai dit est exact.

Il n’en avait lu qu’une, de sa propre bouche.

Et il triomphait l’instant d’avant — dans ce qu’il appelle sa conscience de jésuite — car il avait trouvé le moyen de tromper tout le monde en des termes exacts par eux-mêmes.

Or, si le capitaine Freystætter n’eût pas été là ?…

Il y a cinq ans qu’ils fabriquent des faux et des mensonges pour justifier et maintenir le supplice d’un juif ! Ah ! si l’on était encore au bon temps des bûchers ! Comme c’eût été facile ?… — 1572 ! — 1899 ! Toujours les mêmes !…

Le Jésuitisme est au Catholicisme le ver du tombeau !

Le crime justifié, la bonne foi bannie, l’être humain