Page:Léo - Coupons le Câble !, 1899.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de nos enfants, dont le cerveau s’étiole et se rétrécit sous cet enseignement stupide et barbare, qui dévore l’avenir avant qu’il soit né ! Pour le rachat de ce siècle, avant qu’il s’éteigne ! Pour l’honneur, la régénération et l’avenir de l’Humanité !… En hommage à l’ère nouvelle, inaugurée depuis plus de cent ans, et si longtemps retardée par eux !… Délivrons-nous du prêtre et de la superstition antique !… Fermons définitivement l’ère barbare qu’ils nous ont faite ! Abandonnons le mensonge et la mort, pour entrer enfin dans la Vie. Proclamons la religion de la Conscience humaine, et à notre tour développons-la, d’après son principe : l’individu humain ! — Et maudits soient les gouvernants pleutres et indécis, qui se réfugieraient en des considérations mesquines, et de faux prétextes, pour ne point enterrer enfin le cadavre corrompu qui nous putréfie ! Au lieu de cette crainte d’agir, qui semble dans le parti républicain la maladie énervante de la moitié du XIXe siècle, qu’ils soient fiers d’attacher leurs noms à une œuvre des plus généreuses et des plus saines !

Que toutes nos communes soient consultées pour décider si elles veulent ou non conserver le prêtre. Mais il ne s’agit pas en ceci de majorité et de minorité : le vote sera, pour chacun, nominal et personnel. — Pour les majeurs, naturellement, et pour les femmes aussi bien que pour les hommes. — Ceux qui ne voudront pas de curé seront libres. Ceux qui voudront le conserver devront