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rance d’un succès, d’un accident ou de tout autre événement chimérique.

Ah ! Sacré Cœur, Sacré Cœur, je te le prédis, tu finiras, si tu n’y prends garde, par échouer quelque jour sur les bancs de la correctionnelle.


ÉVENTRONS LES FEMMES !



Personne n’a oublié cette horrible affaire de Champoly qui fit tant de bruit l’année dernière. Un curé avait éventré une femme enceinte, sous prétexte de lui baptiser son enfant.

Cette affaire fut suivie de plusieurs autres analogues. Pendant quelques semaines, les journaux furent pleins de ces récits d’éventrements opérés par des prêtres. Cela devenait une mode. On assista à une véritable série. On découvrit que l’éventrement de la femme enceinte était passé dans les mœurs cléricales.

La presse républicaine jeta les hauts cris. Les curés compromis furent arrêtés ; mais, comme il fallait s’y attendre de la part d’une magistrature recrutée en bonne quantité chez les coadjuteurs temporels de l’ordre de Loyola, les parquets s’empressèrent de rendre des ordonnances de non-lieu en faveur des Billoirs du nouveau genre.

Il me semble que j’assiste à l’interrogatoire d’un de nos prêtres éventreurs, questionné par un de ces bons juges d’instruction du temps de M. Mac-Melon.

Admettons — vous verrez tout à l’heure pour quoi, — que ledit juge est affligé d’une vue extrêmement basse, basse à prendre un pot nocturne pour une tasse à café.