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MŒCHIALOGIE

flets, cris, s’il y a quelque espoir de secours ; en un mot, par tout ce qu’elle peut faire moralement et raisonnablement, autrement si elle ne fait pas tout ce qu’elle peut et doit pour l’empêcher, elle est censée consentir.

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Billuart demande encore si elle doit crier au péril de sa vie ou de sa réputation. Il répond : si elle espère qu’avec le secours de Dieu elle pourra ne pas consentir intérieurement au plaisir vénérien, ce qui, je l’avoue, est très difficile, je pense qu’elle n’y est pas tenue, pourvu toutefois qu’elle résiste extérieurement de tout son possible à celui qui lui fait violence.


IV
De l’adultère

L’adultère est l’entrée dans un lit étranger, ou la violence du lit d’autrui. Il peut être commis de trois manières : 1o entre un homme marié et une femme libre ; 2o entre un homme libre et une femme mariée ; 3o entre un homme marié et une femme mariée.

L’adultère est une espèce de luxure distincte des autres et un péché mortel très grave.

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L’adultère double, c’est-à-dire l’accouplement illicite d’un homme marié avec une femme mariée, est plus grave que l’adultère simple, puisque le premier viole deux droits, tandis que le second n’en viole qu’un ; l’adultère d’une femme mariée avec un homme libre est plus grave que celui d’un homme marié avec une femme libre, pour des raisons à tous évidentes et connues. Il faut donc nécessairement déclarer en confession les diverses circonstances de l’adultère.

L’adultère accompli du consentement du mari reste cependant un véritable adultère, malgré le fameux axiome : Il n’y a point d’injustice à l’égard de celui qui sait et veut… Avant le pape Innocent XI, on disait : « Le coït avec une femme mariée, du consentement