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MŒCHIALOGIE

toris, vu que, dans ce cas, l’attouchement s’exerce pour la seule volupté ; il en serait autrement si c’était pour un grave motif, comme par exemple s’il y avait un motif urgent de donner des signes d’affection pour réchauffer le mutuel amour, ou si un des conjoints voulait empêcher l’autre de soupçonner qu’il aime quelque autre personne. (Liv. vi, n° 934.)

3o Quant aux attouchements et regards sur son propre corps, libidineux et déshonnêtes, sans danger de pollution en l’absence du conjoint, ou dans un temps ou un lieu où le coït ne peut avoir lieu, d’après Sanchez et d’autres qu’il cite, il n’y a que péché véniel, parce que ces actes, disent-ils, sont secondaires et tendent au coït licite, quoiqu’ils n’atteignent pas leur fin légitime.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’opinion contraire nous paraît plus sûre et doit être maintenue dans la pratique parce que l’époux, dit saint Liguori, n’a pas droit sur son propre corps per se, mais seulement par accident, en tant seulement qu’il puisse se disposer à la copule ; d’où il suit que la copule n’étant pas possible alors, les attouchements sur lui-même sont tout à fait illicites ; et parce que l’attouchement des parties génitales, quand il a lieu morosement et avec commotion des esprits, tend de soi à la pollution et en entraîne le prochain danger. (S. Liguori, l. vi, no 936.)


§ IV
Du péché d’Onan et de l’onanisme en général

Tout le monde sait que l’onanisme conjugal, aujourd’hui l’écueil, le fléau, la désolation du mariage, est le crime d’Onan : « Il répandait à terre son sperme pour n’avoir pas d’enfants, » dit la Genèse.

Établissons maintenant quelques propositions certaines et admises par tous les théologiens :

1o Un homme qui imite la conduite d’Onan, par quelque motif que ce soit, commet un crime énorme, et est