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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

mas, consiste à entrer dans le lit d’autrui. Il peut être commis de trois manières :

1o Entre un homme marié et une femme libre ;

2o Entre un homme libre et une femme mariée ;

3o Entre un homme marié et la femme d’un autre.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

On demande : Si une femme qui se livre au coït avec un autre homme, son mari consentant, commet un adultère :

Réponse. Quelques probabilistes se sont prononcés pour la négative ; ils ont au moins prétendu que dans ce cas il n’était pas nécessaire de déclarer en confession la circonstance d’adultère. Mais Innocent XI a condamné la proposition suivante :

L’union charnelle avec une femme mariée, du consentement du mari, ne constitue pas un adultère ; il suffit donc de dire en confession que l’on a forniqué.

Cette décision du souverain pontife est basée sur une raison évidente. En effet, le mari, par la force même du contrat et de la raison qui a présidé à l’institution du mariage, a le droit de se servir de sa femme selon l’ordre de la propagation de l’espèce, mais il ne peut ni la céder, ni la prêter, ni la louer à un autre sous peine de pécher contre l’essence du mariage ; son consentement ne peut donc enlever en rien à la malice de l’adultère.


ARTICLE CINQUIÈME
De l’inceste

L’inceste est l’union charnelle entre parents par consanguinité ou par alliance aux degrés prohibés.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les théologiens ne sont pas d’accord sur le point de savoir s’il y a une seule ou plusieurs espèces d’inceste. Un grand nombre prétendent qu’ils sont de différentes espèces parce qu’il y a une malice spéciale dans l’union charnelle entre parents par consanguinité qu’on ne