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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

la parure des femmes, les peintures et sculptures indécentes, les paroles déshonnêtes, les danses, bals et spectacles. Nous traiterons rapidement ces divers sujets au point de vue pratique.


ARTICLE PREMIER
De la délectation morose

Sous ce titre sont comprises toutes les pensées mauvaises en fait de luxure, à savoir : le désir, le plaisir et la délectation morose ou contemplative.

Le désir est un acte de la volonté qui a pour objet une action mauvaise comme la fornication, ou qui a pour but d’arriver à l’accomplissement de cette action.

Le plaisir, au contraire, se rapporte au passé : c’est la délectation dans le souvenir d’une mauvaise action, comme, par exemple, quand on évoque le souvenir d’un acte charnel déjà accompli, ou de mauvais propos qui ont été tenus.

La fornication morose ou contemplative n’est autre chose que le ressouvenir d’une action mauvaise que l’imagination nous représente comme réelle, mais sans désir de l’accomplir ; par exemple, lorsqu’on s’imagine qu’on se livre à la fornication.

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On demande : s’il est permis aux personnes mariées et veuves de prendre plaisir à la pensée de l’acte charnel — le coït — à venir ou passé ?

Réponse : 1o Les fiancés et les veufs ne pèchent pas en pensent que le plaisir est attaché à ces actes, ni en prévoyant qu’ils éprouveront ce plaisir ou en se souvenant qu’ils l’ont éprouvé ; car il est évident que cette notion n’est pas le plaisir dans l’acte vénérien.

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Réponse : 2o Pèchent mortellement les personnes fiancées, ou les personnes veuves, qui donnent leur consentement à la délectation charnelle que produit en