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ET LES CONFESSEURS

dépeça l’infortunée Marie Gérin, était un prêtre ; Mgr Maret, qui souillait les petites filles et en guise de première communion leur donnait une maladie honteuse, était un prêtre. Ces monstres-là, et bien d’autres encore, — car il se valent à peu près tous, — non seulement se confessaient, mais encore ils confessaient les autres. Est-ce que la pratique constante du sacrement de pénitence les a retenus, les a empêchés de se livrer à leurs habitudes infâmes, les a empêchés de commettre leurs crimes atroces ? — Non !

C’était sur ceux-là, surtout, qu’il aurait fallu que la confession eût de l’efficacité !

On me dira, on dit : — Pourquoi citer les grands criminels ? Ils forment une quantité infiniment petite dans le nombre des gens qui se confessent.

Soit, je l’admets. Mais cela ne change rien à la valeur de mon raisonnement. Qu’importe que, dans le nombre des gens qui se confessent, les grands criminels forment le cinquante pour cent, ou le un pour cent seulement ! Quelle que soit la proportion existante, n’y eût-il qu’un assassin sur mille, sur cent mille, sur un million d’individus agenouillés devant vous, messieurs les curés, n’y en eût-il qu’un seul sur mille milliards, est-il vrai, oui ou non, que vous vous prétendez le droit de l’absoudre, cet assassin ?

Oui, n’est-ce pas ? — Vous ne pouvez pas le nier,