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MŒCHIALOGIE

rurgien ou de sage-femme, etc…, quand même on pourrait prévoir que la pollution doit s’en suivre, pourvu qu’on ne se la propose pas, et qu’on ait le ferme propos de n’y pas consentir, avec l’espérance fondée de persévérer dans cette résolution ; ce qui se reconnaît dans l’espèce par les expériences déjà faites, soit au défaut de la crainte du péché, soit à la fragilité personnelle et à la propension au mal, ou à d’autres circonstances semblables.


Section troisième
De la pollution nocturne

La pollution nocturne est celle qui survient pendant le sommeil de la nuit Si le sommeil est imparfait, elle peut être semi-volontaire et par conséquent péché véniel ; si le sommeil est parfait, la pollution est tout à fait involontaire et par conséquent exempte de toute faute.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

Voici comment Billuart s’exprime à ce sujet :

« La pollution nocturne est ou n’est pas péché, selon la condition de la cause dans laquelle elle a dû ou pu être prévue. Si la cause n’est pas coupable, la pollution ne sera pas non plus coupable : si la cause est véniellement coupable, elle sera vénielle : si la cause est mortelle, elle sera mortelle. » (Dissertatio IV, art. 13.)

Maintenant, quelle est la règle à suivre ou la conduite à tenir, lorsqu’une pollution préparée, imminente ou commencée pendant le sommeil, on s’éveille avant que l’éjaculation se soit produite ?…

Personne n’est tenu (pourvu cependant qu’il n’y ait pas danger de consentement au plaisir, et qu’on ne le provoque pas volontairement) d’empêcher une pollution spontanée, ou déjà commencée, dans le sommeil ; mais on peut pour cause de santé laisser la nature se soulager ; car ce n’est pas procurer, mais souffrir l’écoulement d’un liquide qui, d’ailleurs corrompu, nuirait à la santé.

Quand la pollution commence dans le sommeil, dit