Page:Léo Taxil et Pépin - L'album anti-clérical.pdf/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

MONSEIGNEUR FAIT SES FARCES (Fin)

7
Mais le mari jaloux, qui ne croit pas au « décapité parlant », examine de près le phénomène, et, comme il a bien vite constaté le subterfuge, il profite de la situation désavantageuse de Monseigneur pour lui couper les deux oreilles et lui apprendre, par cette leçon, à ne plus travailler à l’accroissement des Joseph.
8
De retour à son auberge, l’épiscope se renferme et se soigne en chambre. Toutefois, pour empêcher les mauvaises langues de son diocèse de jaser, il écrit à ses brebis fidèles qu’il est tombé au pouvoir de brigands italiens, lesquels exigent une forte rançon. Conclusion de la lettre : « Envoyez-moi beaucoup d’argent. »
9
Enfin, Monseigneur reparaît au milieu de ses brebis, et, à sa première allocution, les tance vertement : « Vous n’avez pas envoyé assez ! leur crie-t-il. Les brigands italiens m’ont coupé les oreilles, et il s’en est fallu de peu qu’ils ne me coupassent la tête. » Aussi les oreilles du martyr sont-elles l’objet d’une grande vénération.
3