MAL DE POTT DORSAL
On a vainement essayé les appareils plâtrés dans le but d’obtenir une immobilisation pendant la marche. Ces appareils, n’offrant pas de point d’appui sérieux, ne rendent aucun service dans les cas de mal de Pott.
Le corset en cuir moulé (fig. 1853) prenant un solide point d’appui sur les crêtes iliaques et sous les aisselles, peut seul remplir les conditions. On a bien objecté l’inconvénient des béquillons exerçant une trop forte pression sous l’aisselle et comprimant le plexus brachial.
Lorsque les tuteurs sont bien proportionnés à la hauteur du tronc, cet inconvénient est facilement évité.
De Saint-Germain combat vigoureusement l’emploi du corset plâtré. Rien ne peut, dit-il avec raison, remplacer l’immobilité dans la gouttière Bonnet. Dans le mal de Pott il réserve l’application de l’appareil plâtré lorsqu’on veut donner plus de liberté au malade et que l’on n’ose encore le confier à un corset. Encore recommande-t-il beaucoup de précaution, « car, au bout de quelques jours, l’appareil plâtré, devenu trop lâche, agit sur la peau à la façon d’une rape à sucre et peut amener des érosions ».