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CONCLUSION.

mandant les prolongements lymphatiques sont voisins de celles commandant les ganglions et filets sympathiques, et d’une gravitation analogue devant la volonté. Les circuits musculaires (lisses et striés), encore mal étudiés, comportent des îlots singuliers qu’a étudiés Babinski et qui sont comme des muscles de muscles, à rapprocher, par conséquent, des nervi nervorum et des vasa vasorum. Le développement embryonnaire des grosses glandes est analogue à celui des champignons, dont elles ont la chair et l’aspect. Le feutrage des lianes conjonctives, qui relient entre elles toutes ces sphères organiques plus ou moins déformées, forme aussi un vaste circuit, qui passe par la névroglie médullaire. Le champ de cette sémantique du corps humain, que je ne fais qu’indiquer ici, est immense et inexploré. Or chacune de ses particularités est inscrite dans ces hérédofigutes idéales, qui commandent toute la machine organique, et que commande elle-même le soleil du soi.

L’examen des phases de l’embryon humain (voir planches de Mathias Duval) nous montre, d’autre part, cet embryon procédant par des inflexions ou involutions successives des feuillets externes, moyens et internes, qui forment progressivement tout autant de sphères, elles-mêmes étirées, déformées, comprimées, conjuguées, adaptées aux réactions de position de leur réduit. C’est la transmission à l’embryon humain des rythmes de la nature extrahumaine qui fait, en grande partie, l’homme ; et la