études cosmogoniques, géologiques, ou biologiques. Le sombre coloris mental s’est effrité.
Sans doute le siècle industriel a vu construire et se perfectionner beaucoup de machines et il a été, d’un certain point de vue, le siècle de l’acier, du suicidaire acier, qui se retourne, en fin de compte, contre son père, le genre humain. Parmi ces machines, les dernières en date, qui servent à parcourir les espaces célestes, avaient été romantiquement considérées comme devant amener la paix parmi les hommes, par la facilité des communications et des échanges. La guerre a prouvé que les avions avaient un pouvoir de destruction sans précédent et duquel on pouvait attendre, dans un avenir rapproché, l’écrasement de cités entières. Le retournement de la machine contre l’homme est un problème tel qu’on peut se demander si c’était la peine d’exterminer les fauves et les carnassiers, étant donné qu’ils seraient remplacés par une zoologie métallique, infiniment plus redoutable que les animaux féroces antédiluviens, que le tyrannosaure de cinquante-cinq mètres de haut. Le bonheur par le progrès de la machine est devenu très aléatoire. Ces considérations sont trop banales pour que j’y insiste. Sans qu’il soit complètement justifié d’établir, dès maintenant, entre l’un et l’autre, un rapport de cause à effet, l’industrialisme apparaît aujourd’hui comme le prolégomène, comme l’antichambre de la guerre exhaustive. Le vieux chemin de fer lui-même, destiné à faciliter les échanges entre les nations (et il les facilite en effet),