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Page:Léon Frapié - La maternelle, 1904.djvu/256

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Ceux qui ont fait la noce n’ont pas la tête plus en capilotade que moi.

Le séduisant livre bleu ne contient qu’un traité de singeries ; d’un bout à l’autre, le conseil faux, antinaturel, sue l’insensibilité grossièrement roublarde.

Je parlerai seulement de la première partie, consacrée à la réglementation des rapports de cœur à cœur.

1o Le respect envers les parents. — Une profane comme moi n’aurait jamais pensé à révéler aux enfants qu’ils devaient réfléchir et calculer avant de se jeter dans les bras de leur mère. Eh bien, il est indispensable de débiter des leçons là dessus, il est indispensable qu’une personne diplômée, officiellement déléguée, une spécialiste quoi ! intervienne et apprenne aux enfants — dès l’âge de deux ans — « qu’il faut bannir tout ce qui, dans leurs rapports avec les parents, tombe dans une camaraderie condamnable ». Je copie textuellement. Et l’auteur, avec gravité — je l’affirme — enseigne les signes extérieurs de respect et d’amour à donner aux parents ; exactement comme on procède au régiment pour le soldat et les supérieurs.

Oui, madame, l’enfant qui saura bien cette leçon de gestes aura du respect pour ses parents ; oui, madame, l’enfant qui composera bien scrupuleusement sa mine en approchant sa mère, celui-là aimera le mieux sa mère.

Le livre, avec une logique implacable, expose ensuite qu’autrefois les signes de respect n’étaient pas les mêmes, ils étaient plus accentués ; il s’agit