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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

à être rasé, et ce n’est pas la faute du grand réformateur si l’exécution ne put avoir lieu. Louis XVI, en 1778, signa également un édit qui ordonnait « la vente ou démolition » des châteaux de la Muette, Vincennes et Blois. Comme la vente était impossible, au moins pour les deux derniers, on voit à quoi tendait l’édit royal.

Les châteaux dont la perte totale ou partielle excite le plus de regrets sont :

Le Verger (Maine-et-Loire), commencé par Pierre de Rohan, dit le maréchal de Gié, sous Charles VIII, terminé en 1499.

Amboise (Indre-et-Loire), presque tout entier rebâti par Charles VIII avant son expédition d’Italie.

Gaillon (Eure), ce chef-d’œuvre de Pierre Fain, Guillaume Senault et Pierre Delorme sur lequel nous n’avons pas à revenir.

Bury (Loir-et-Cher), dont les corps de bâtiments, quoi qu’on en ait dit, ne montraient rien d’antérieur à 1515, puisque, à cette date seulement, Florimont Robertet, surintendant des finances, devint possesseur du sol.

Bonnivet (Vienne), l’une des meilleures créations de la première Renaissance, due en partie au sculpteur architecte François Charpentier.

Sarcus (Oise), exemple précieux des transformations subies par les vieilles demeures féodales.

Montal (Lot), dont les admirables sculptures ont été dispersées en 1878.

Grignan (Drôme), si fièrement campé au sommet d’une haute colline isolée.

Gages (Aveyron), œuvre de Jean Salvanh, qui le con-