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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

a appris chez nous son métier d’architecte. En 1533, au moment où la première pierre du monument fut solennellement posée, Dominique de Cortone était en France depuis trente-huit ans, et on admettra difficilement que, pour révéler un talent possédé dès le début, il ait attendu si longtemps.

L’un des plus charmants hôtels de ville bâtis sous François Ier (1532-1535) se voit à Niort, dans les Deux-Sèvres. Il se compose d’un corps de bâtiments plus profond que large dont l’architecte, Mathurin Berthomé, a eu l’idée de renforcer les angles par des contreforts cylindriques assez semblables à des tours. Au sommet, des mâchicoulis complètent l’aspect pseudo-guerrier de l’édifice. L’hôtel de ville de Loches, à peu près du même temps (1534-1543), présente un autre genre d’intérêt. L’architecte, Jehan Baudoin, a su tirer très habilement parti d’un emplacement ingrat, dans l’angle formé par une saillie des vieux remparts.

On sait combien sont rares les œuvres authentiques de Nicolas Bachelier. Cet architecte, en 1545, fut chargé de refaire, à Toulouse, l’entrée principale du Capitole ; mais dans les transformations subies à différentes reprises par le vieil édifice, les souvenirs de la Renaissance ne devaient pas être respectés. Les uns ont disparu, d’autres, comme la porte de Bachelier, se sont vus transportés loin de leur place primitive.

À propos des Métezeau, nous avons dit quelques mots de l’hôtel de ville de Dreux. Il ne faut pas oublier non plus, à Arras, les additions dues à Mathias Tesson, qui portent la date de 1573 ; à Besançon, l’élégante façade dont un document fait honneur à Hugues Sam-