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Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/266

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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

après avoir vu sa construction arrêtée à la hauteur du second étage, en 1557.

Saint-Michel de Dijon a une telle importance qu’il fait presque oublier ce qui l’entoure. Et pourtant une mention est bien due tout au moins au beau portail de Saint-Jean-de-Losne, à la riche chapelle greffée sur le flanc sud de l’église Notre-Dame, à Beaune (1529-1532), à la chapelle non moins riche jadis, mais aujourd’hui mutilée, qui se dresse isolément au milieu des ruines du château de Pagny. Ces divers édifices sont situés au centre de la province (Côte-d’Or) ; au sud (Ain et Saône-et-Loire), la Renaissance n’a pour ainsi dire pas laissé de trace, et quant au nord (Yonne), qui du reste dépendait en partie de la Champagne, s’il se mêle activement au mouvement, c’est surtout sous l’influence de ce dernier pays.

Pour épuiser le Nivernais, il suffit de citer le portail de la Maison-Dieu, le chœur de Brassy (1546-1549) et le clocher de Sully-la-Tour (1545). La Franche-Comté est encore moins riche, puisque l’on ne trouve rien en dehors du chœur de Montbenoît (Doubs), élevé, de 1520 à 1526, aux frais et par les soins de Ferry Carondelet, abbé commendataire du lieu. De même, en Lorraine, tout se borne à la construction de deux chapelles, aux angles rentrants formés par la nef et le transept de la cathédrale de Toul. La plus ancienne, au nord, commencée sous l’épiscopat de Pierre d’Ailly, vers 1530, ne fut guère terminée que dix ans plus tard. De forme carrée, elle est recouverte par un plafond orné de caissons et de rosaces. La plus moderne, au sud, date du milieu du xvie siècle. On y travaillait encore en 1549,