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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

quelque dévotion locale, sans compter les statues intermédiaires, les clochetons multiples et tout un ensemble d’ornements pyramidant souvent à une grande hauteur.

L’autel de Saint-Urbain de Troyes, célèbre par la collaboration de Dominique Florentin et de François Gentil, a malheureusement disparu ; mais la même région possède toujours les chefs-d’œuvre, exécutés, de 1535 à 1550, dans les églises de Saint-André-lez-Troyes, Bouilly, Géraudot, l’Isle-Aumont et la Chapelle-Saint-Luc. En Lorraine, dans la vallée de la Meuse, des autels, aussi importants par les dispositions architecturales que par la perfection de la sculpture, se rencontrent à Saint-Mihiel, Hattonchâtel, Génicourt et Verdun. La Bourgogne n’est pas moins bien partagée, ainsi qu’on peut le voir à Notre-Dame de Beaune, Saint-Florentin, Septfonds, près Joigny, et Étigny, près Sens.

Dans le reste de la France l’attention se porte, au point de vue qui nous occupe, sur les cathédrales d’Auch et de Rodez, les églises de Poligny (Jura), Saint-Didier d’Avignon, Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne) et Oiron (Deux-Sèvres), les chapelles de Chantilly (Oise) et de la Bourgonnière (Maine-et-Loire). L’autel de Chantilly, autrefois à Écouen, est l’œuvre de Jean Goujon, qui a couvert d’admirables figures non seulement le retable, mais encore le tombeau. De même à Auch et à la Bourgonnière, par exception, la sculpture s’étend-elle à toutes les parties de l’autel. Nous devons ajouter que, dans le dernier endroit, le retable, adossé à la muraille, est spéciale-