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Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/294

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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

gement, ainsi qu’en témoignent la porte de la caserne d’artillerie à Wiener-Neustadt, achevée en 1524 ; la porte du Palais impérial, seul reste de l’immense construction élevée en 1552, par ordre de Ferdinand Ier, sur les plans de Jacopo et Antonio da Spazio ; le palais destiné à l’héritier de la couronne, le prince Maximilien, dû aux mêmes architectes. Ce dernier édifice, connu sous le nom de Stallburg, a sa cour entourée d’un triple étage de galeries, et pareille disposition eut une telle fortune qu’on la trouve partout répétée. Quelquefois le nombre des galeries est porté à quatre, comme dans certaines habitations de Vienne et de Nuremberg. Il arrive également, mais par exception, que les arcades du premier étage sont moitié moins larges que celles du rez-de-chaussée. À citer, sous ce rapport, les trois façades intérieures du beau château de Schalaburg, près de la célèbre abbaye de Mölk, sur les bords du Danube (1530-1601).

En Bohême, Prague présente un édifice qui rappelle, par sa physionomie extérieure, la célèbre basilique de Vicence. Nous voulons parler du Belvédère, sorte de casino bâti par l’archiduc Ferdinand, frère de Charles-Quint, au moment de la prise de possession du pays par la maison d’Autriche. L’architecte fut Paolo della Stella, aidé de Giovanni da Spazio et de Zoan Maria. Du centre d’un immense portique, ne comprenant pas moins de treize arcades sur les longs côtés et cinq sur les petits, émerge le premier étage du noyau central, surmonté d’un toit à l’impériale. Au rez-de-chaussée, trois pièces seulement, dont l’une réservée à l’escalier.