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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

surtout le dôme lui-même qui forme la dominante de l’ensemble ; c’est la courbe donnée à la coupole qui charme, séduit et fait de ce couronnement, unique au monde, une œuvre à peu près sans rivale, une création d’une majestueuse harmonie ; c’est cette courbe, qui a été bien souvent étudiée, que l’on a appelée chaînette, parabole, ellipse, qui tient de tout cela, pour n’être en somme qu’une courbe de sentiment, qu’un éclair enfanté par le génie. »

L’achèvement de la fameuse coupole est le principal, mais non le seul titre de Giacomo della Porta à la renommée. Rome doit encore à cet architecte différentes constructions remarquables, telles que Sainte-Marie-des-Monts, le portail de Saint-Louis-des-Français, celui de Saint-Pierre-ès-Liens, etc., où se montrent les premiers types de ce qu’on a longtemps appelé le style jésuite.

Nous en avons fini avec le Saint-Pierre de la Renaissance. Bien que dans ses lignes générales elle soit comme la continuation du chœur et des croisillons, l’ample nef ajoutée par Carlo Maderno (1556-1629) appartient déjà à la période moderne proprement dite. À plus forte raison en est-il de même de la façade qui accuse un caractère absolument indépendant et, sous prétexte de majesté, n’arrive qu’à la lourdeur.

Pour ne pas interrompre un récit qui avait quelque intérêt à être présenté d’une manière suivie, certains architectes véritablement distingués ont dû être ou négligés ou simplement nommés en passant. Mais le moment est venu de faire à chacun d’eux une juste réparation, et naturellement notre attention se portera tout