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Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/88

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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

tient compte de la petite saillie destinée à donner plus de profondeur au chœur. En outre, l’intérieur, qui est divisé dans les deux sens de la même façon, c’est-à-dire en trois nefs, présente un exemple remarquable de ce qu’on est convenu d’appeler croix grecque ou croix à quatre branches égales.

Fig. 23. — Sainte-marie de Carignan. (Plan.)

En dehors de Gênes, Alessi a élevé quelques constructions à Milan, où son nom reste surtout attaché à la belle façade de l’église Saint-Celse. Mais le plus souvent il se contentait de répondre par l’envoi de projets aux demandes qui lui étaient adressées. Il a pris ainsi une part active à ce qui s’est fait de son temps, non seulement à Bologne et à Naples, mais en Allemagne et dans les Flandres.

La grande ère artistique qui avait pour ainsi dire pris naissance à Florence devait se terminer brillamment dans cette ville par les travaux de Bartolomeo Ammanati (1510-1592) et Bernardo Buontalenti (1536-1608). Le premier, dont le talent s’était formé dans l’atelier de Sansovino, se distingua de bonne heure (1557-1569) par la construction du pont de la Trinité, sur l’Arno. Avec un profond sentiment des nécessités imposées par les crues fréquentes du fleuve, Ammanati, contrairement aux pratiques de tous ses devanciers,