Page:Léon de Rosny - Les Coréens Aperçu ethnographique et historique,1886.djvu/14

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haï et va se jeter dans la mer Jaune, en face des îles Halls : les anciens auteurs chinois le désignaient sous le nom de Paï-choui, et il était considéré, suivant le grand historiographe Sse-ma Tsien, comme la frontière méridionale du Liao-toung, sous la dynastie des Tsin ; — le Han-kang, qui passe à dix li au sud de la capitale, et dont la source est dans les monts ’O-taï-san ; — le Păik-kang ou Fleuve-Blanc, situé à la frontière nord de la province de Tsyoung-tsyœng, et qui se jette dans l’archipel de la Corée ; — le Nag-tong-kang, à l’embouchure duquel se trouve Pou-san[1], port de mer du

  1. Ce port est cité, dans la Relation de Hendrik Hamel, comme possédant un magasin établi par les habitants de l’île japonaise Tu-sima. Si nous en croyons un voyageur anglais, qui a fait récemment une tournée sur la côte occidentale de Corée, il s’y trouvait alors, au dire des indigènes, environ 300 Japonais, qui, du reste, y demeuraient placés sous la plus sévère surveillance et n’avaient aucune faculté de voyager dans l’intérieur de la péninsule, soit dans l’intérêt de leur commerce, soit pour leur agrément. Ces Japonais, toujours suivant ces mêmes indigènes, étaient considérés comme des otages pour garantir le tribut que les syau-goun de Yédo devaient envoyer à leur roi. — Malgré l’obscurité qui règne encore sur la condition politique et les relations internationales des états de l’Extrême-Orient, il ne faut accorder qu’une médiocre confiance aux déclarations de ces Coréens. En opposition radicale avec eux, tous les Japonais lettrés avec lesquels je me suis trouvé en relation m’ont affirmé que leurs compatriotes ne se rendaient naguère en Corée, d’ailleurs en très petit nombre, qu’autant que cela paraissait utile à l’industrie de la pêche