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§ 2. — INSTITUTIONS, MŒURS ET COUTUMES


Ce qu’on appelle « la civilisation coréenne » tire son origine de la Chine. C’est, en effet, à ce dernier pays que les Coréens ont emprunté leurs institutions morales et politiques, leur culture intellectuelle et les éléments des sciences et des arts. La philosophie de Confucius, sur laquelle repose, de nos jours encore, l’édifice social des Chinois, est, pour les habitants de la péninsule, la règle des mœurs publiques, aussi bien dans les classes supérieures que dans les classes les plus infimes de la société.

Un auteur chinois prétend, cependant, que les Coréens n’ont pas accepté la philosophie chinoise, en ce qui concerne le « dualisme » primordial et générateur des êtres (Yin et Yang). Si cet auteur a voulu parler des bouddhistes, la théorie dualiste n’est pas plus admise en Corée qu’en Chine et au Japon ; mais s’il a fait allusion aux classes lettrées du pays, son observation n’est certainement pas exacte.

De même qu’en Chine, toutes les institutions civiles ont pour point de départ indis-