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Page:Léon de Rosny - Les Coréens Aperçu ethnographique et historique,1886.djvu/58

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choisi par elle et qui est reconnu par les autorités du pays, avec lesquelles il traite des affaires et des intérêts de ce que l’on peut considérer comme sa corporation. Tous les membres de la caste professent un grand respect pour ce chef et se conforment toujours à ses arrêts. Il est considéré comme investi d’une sorte de pouvoir judiciaire absolu, lorsqu’il s’agit des membres de sa corporation.

Les Coréens ne paraissent pas avoir pour le culte bouddhique, qui est la religion officielle de leur pays, un bien grand enthousiasme. La plupart d’entre eux professent une sorte de scepticisme et de mépris pour les pratiques et pour l’enseignement des bonzes. Chez les habitants des campagnes, on trouve des traces de fétichisme qui semblent se rattacher aux vieilles croyances de leurs pères. On prétend que certains Coréens font encore aujourd’hui des cérémonies en l’honneur du Soleil et des Étoiles, et que quelques-unes d’entre elles rappellent les usages des anciens Guèbres.

La Corée était anciennement organisée, au point de vue de la propriété foncière, sur les bases d’une sorte de communisme assez semblable à celui qui existait au Pérou, dans l’empire des Incas, avant la conquête espagnole. On partageait les terres arables entre tous les