Aller au contenu

Page:Léon de Rosny - Les Coréens Aperçu ethnographique et historique,1886.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vue de la linguistique comparée, et ce n’est que par une hypothèse, d’ailleurs vraisemblable, qu’on a cru pouvoir le rattacher à la famille tatare ou mongolique.

Cette hypothèse tire son origine des ressemblances grammaticales et syntactiques qu’on a pu constater entre le Coréen et les principaux idiomes de l’Asie Centrale et Orientale. Parmi ces ressemblances, on peut citer les suivantes :

Absence de genre pour les substantifs.

Invariabilité des substantifs, au point de vue des cas et au point de vue des nombres. Les cas sont formés à l’aide de postpositions distinctes et séparées du nom. Le pluriel n’est pas l’objet de formes particulières et ne s’indique que par des mots additionnels exprimant l’idée de quantité, foule, réunion, accumulation.

Les adjectifs, également invariables, ne s’accordent point avec les noms qu’ils qualifient.

Absence du pronom de la troisième personne, lequel est remplacé par des locutions démonstratives.

Emploi de postpositions, là où seraient employées des prépositions dans les langues ariennes.