Page:Léonard de Vinci - 14 manuscrits.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I-ES MANUSCRITS DE LEONARD DE VINCI 77

useras ainsi de ce mélange : la poussière qui est chose terrestre et pondérable, quoique par sa légèreté elle s'élève facilement et se mêle à l'air, ne retombe pas volontiers en bas, et sa plus haute élévation se fait par sa partie la plus légère, celle qui se voit le moins et se confond presque avec la colo- ration de l'air ; la fumée qui se mêle à l'air se cliargc de poussière, d'autant plus qu'elle monte à une certaine hauteur, paraît un nuage obscur ; la fumée arrive en haut plus vite que la poussière.

La fumée prendra une couleur un peu azurée et la poussière celle même de la terre ; du côté d'où vient la lumière ; ce mélange d'air, de fumée et de poussière, paraîtra plus clair que du côté opposé ; les combattants se verront d'autant moins et on verra moins de dilTérences entre leurs lumières et les ombres d'autant qu'ils seront plus enveloppés dans cet air trouble.

Tu feras rougcoicr les visages et les per- sonnes, et l'air et les fusiliers ensemble avec ce qui les avoisine, et cette rougeur diminue en s'éloignant de sa cause ; et les ligures qui sont entre loi et la lumière, étant loin-

�� �