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LES MANUSCRITS DE LEONARD DE VINCI I79

s'y lavent ; ayant ainsi salué la planète, ils retournent aux forêts. Quand ils sont mala- des, se tenant à la renverse, ils jettent les herbes vers le ciel, comme s ils voulaient sacrifier.

Ils enterrent leurs dents quand elles tombent de vieillesse. De leurs défenses, une sert à arracher les racines pour se nourrir, ils conservent la pointe de l'autre pour com- battre-

Quand ils sont vaincus et que la fatigue les accable, les éléphants frappent leurs dents et, s'étant enlevés celles-ci, se rachètent par elles.

Ils sont cléments et ils connaissent les périls.

S'ils trouvent l'homme seul et égaré, ils le remettent dans son chemin. S'ils aperçoivent les traces de pas humains, croyant à une embûche, ils s'arrêtent et soufflent et les montrent aux autres, puis ils se mettent en troupe et marchent avec prudence. Le plus âgé ouvre la marche, le second d'âge la ferme. Ils sont pudiques et ne s'accouplent que la nuit, en secret, et ne reviennent pas de leurs amours avant de s'être lavés dans le

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