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Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/182

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peut recevoir ; et pour cela, nous supposerons que le blanc est vuide, ou, si vous voulez, n’a aucune couleur ; tellement qu’étant éclairé de la lumière d’un corps qui ait quelque couleur que ce soit, il participe davantage à cette lumière, que ne feroit le noir, qui ressemble à un vaisseau brisé, lequel n’est plus en état de contenir aucune chose.


CHAPITRE CXXIV.

Quelle partie d’un corps participe davantage à la couleur de son objet, c’est-à-dire, du corps qui l’éclaire.

La superficie de chaque corps tiendra davantage de la couleur de l’objet qui sera plus près ; cela vient de ce que l’objet voisin envoie une quantité plus grande d’espèces, lesquelles venant à la superficie des corps qui sont près, en altèrent plus la superficie et en changent davantage la couleur, qu’elles ne le feroient si ces corps étoient plus éloignés : ainsi, la couleur paroîtra plus parfaite dans son espèce, et plus vive, que si elle venoit d’un corps plus éloigné.