Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/187

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voir l’image des objets voisins, elles renvoient seulement à l’œil leur couleur naturelle, laquelle n’est point mêlée ni confondue parmi celles d’aucun autre corps qui leur envoie des reflets d’une couleur opposée, comme ceux du rouge du soleil, lorsqu’en se couchant il peint les nuages, et tout l’horizon de sa couleur.


CHAPITRE CXXXIII.

De la lumière des paysages.

Jamais les couleurs, la vivacité et la lumière des paysages peints, n’approcheront de celles des paysages naturels qui sont éclairés par le soleil, si les tableaux mêmes des paysages peints ne sont aussi éclairés et exposés au même soleil.


CHAPITRE CXXXIV.

De la perspective aérienne, et de la diminution des couleurs causée par une grande distance.

Plus l’air approche de la terre et de l’horizon, moins il paroît bleu, et plus il en est éloigné, plus il paroît d’un bleu obscur