Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/214

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naturel vienne presqu’à paroître égal à celui que vous avez dessiné ; après quoi colorez votre dessin de telle sorte, que par sa couleur et par sa forme il ressemble à l’arbre naturel que vous voyez au travers de votre verre, et que tous les deux, en fermant un œil, vous paroissent peints, et également éloignés de votre œil ; continuez cette même règle à l’égard des autres arbres de la seconde et de la troisième distance de cent en cent brasses, d’espace en espace, et que ces études vous servent comme une chose fort utile, à quoi vous devez avoir recours, en travaillant ; cela vous sera d’un grand usage pour les lointains : mais je trouve par l’observation que j’en ai faite, que le second objet diminue de du premier, lequel en seroit éloigne de vingt brasses.


CHAPITRE CLXV.

De la perspective aérienne.

Il y a une espèce de perspective, qu’on nomme aérienne, qui par les divers degrés des teintes de l’air, peut faire connoître la différence des éloignemens de divers objets,