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des figures seulement ; et non pas dans les largeurs ; parce que c’est une chose merveilleuse dans la nature, que de toutes ses productions on n’en voit aucune de quelque espèce que ce soit, laquelle considérée en particulier, soit précisément semblable à une autre : c’est pourquoi, vous qui êtes imitateur de la nature, considérez attentivement la variété des contours ; néanmoins je suis d’avis que vous évitiez les choses qui sont monstrueuses, comme des jambes trop longues, des corps trop courts, des poitrines étroites et des bras longs : observez donc les mesures des jointures, et les grosseurs dans lesquelles la nature se plaît à faire paroître de la variété, pour faire de même à son exemple.


CHAPITRE CLXXIV.

Des mesures du corps humain, et des plis des membres.

Les Peintres sont obligés d’avoir connoissance de l’Ostéologie, c’est-à-dire, des ossemens du corps, qui servent de soutien à la chair dont ils sont couverts, et des jointures, qui font que les membres croissent et diminuent quand ils se plient ; car la me-