Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/306

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vement et de la vie ; et ne dessinez jamais une figure toute de profil, ou toute de front, ou par le dos, en sorte qu’on voye les parties qui sont situées au milieu du corps tomber à-plomb, comme par alignement les unes sur les autres ; et si quelque circonstance particulière vous oblige de le faire, faites-le aux figures des vieillards, auxquels cela convient mieux qu’aux autres, à cause de leur lenteur naturelle, et ne répétez jamais les mêmes actions des bras ou des jambes, non-seulement dans une même figure, mais encore dans toutes celles qui sont proches ou autour de cette figure, pourvu toutefois que le sujet que vous traiterez n’oblige point à faire autrement.


CHAPITRE CCXLIII.

Des actions et des gestes qu’on fait quand on montre quelque chose.

Dans les actions où l’on montre de la main quelque chose proche, ou par l’intervalle du temps, ou par l’espace du lieu, il faut que la main qui nous la montre ne soit pas trop éloignée de celui qui montre, lequel ne doit pas avoir le bras trop étendu ; mais si cette même chose est éloignée, il faut