Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/308

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santes, et ordinairement plus en mouvement que les autres ; mais les mouvemens de l’ame qui sont accompagnés de l’action du corps, tiennent les membres en des attitudes convenables à l’intention de l’esprit et au mouvement de l’ame ; et il y a beaucoup de choses à dire sur ce sujet. Il se trouve encore un troisième mouvement qui participe de l’un et de l’autre ; et un quatrième tout particulier, lequel ne tient d’aucun d’eux : ces deux dernières sortes de mouvemens sont ceux d’un insensé ou d’un furieux : on doit les rapporter au Chapitre de la folie et des grotesques, dont les moresques sont composées.


CHAPITRE CCXLVI.

Comment les actions de l’esprit et les sentimens de l’ame font agir le corps par des mouvemens faciles et commodes au premier degré.

Le mouvement de l’esprit fait mouvoir le corps par des actions simples et faciles, sans le porter d’aucun côté, parce que son objet est dans l’esprit, lequel n’émeut point les sens quand il est occupé en lui-même.