Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/363

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vant. Le corps qui se meut soi-même, aura d’autant plus de vîtesse, que le centre de sa pesanteur sera éloigné du centre de la partie qui le soutient : ceci regarde principalement le mouvement des oiseaux, lesquels sans aucun battement d’ailes, ou sans être aidés du vent, se remuent d’eux-mêmes ; et cela arrive quand le centre de leur pesanteur est hors du centre de leur soutien, c’est-à-dire, hors du milieu de l’étendue de leurs ailes ; parce que si le milieu des deux ailes est plus en arrière que le milieu ou le centre de la pesanteur de tout l’oiseau, alors cet oiseau portera son mouvement en haut et en bas, mais d’autant plus ou moins en haut qu’en bas, que le centre de sa pesanteur sera plus loin ou plus près du milieu des ailes ; c’est-à dire, que le centre de la pesanteur étant éloigné du milieu des ailes, il fait que la descente de l’oiseau est fort oblique ; et si ce centre est près des ailes, la descente de l’oiseau aura peu d’obliquité.