Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/386

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de ce que je dis. Les créneaux des forteresses ont leurs intervalles également espacés du plein au vide, et néanmoins il paroît dans une distance médiocre que l’espace vide est beaucoup plus grand que la largeur du créneau, et dans un plus grand éloignement, les créneaux paroissent extrêmement diminués : enfin l’éloignement est quelquefois si grand, que les créneaux disparoissent entièrement, comme si les tours qu’on voit étoient terminées en haut par un mur plein sans créneaux.


CHAPITRE CCCXVI.

Des choses qu’on voit de loin.

Les termes ou les contours d’un objet seront d’autant moins distincts, qu’on les verra de plus loin.


CHAPITRE CCCXVII.

De l’azur dont les paysages paroissent colorés dans le lointain.

De toutes les choses qui sont éloignées de l’œil, de quelque couleur qu’elles soient, celle qui aura plus d’obscurité naturelle ou accidentelle, paroîtra d’une couleur d’azur