Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/446

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plus obscures, qu’elles seront plus directement vis-à-vis de l’œil, avec les creux au fond desquels les ombres sont produites : ce que j’entends seulement quand l’œil est placé entre la partie éclairée de la figure, et celle qui est dans l’ombre.


CHAPITRE CCCLXIV.

Des plis des draperies.

Les plis des habillemens en quelque action de la figure qu’ils se rencontrent, doivent toujours montrer par la forme de leurs contours l’attitude de la figure, en sorte qu’ils ne laissent aucun doute sur la véritable position du corps à celui qui la considère, et qu’il n’y ait point de pli qui, par son ombre, fasse rompre aucun des membres ; c’est-à-dire, qui paroisse plus coché dans sa profondeur que n’est le vif ou la surface du membre qu’il couvre ; et si vous représentez des figures habillées de plusieurs étoffes l’une sur l’autre, qu’il ne semble point que la dernière renferme en soi le simple squelette des figures ; mais qu’elles paroissent encore bien garnies de chair, avec une épaisseur convenable à la quantité de ces draperies. Les plis des draperies qui