CHAPITRE VIII.
Ce que doit faire un Peintre qui veut être universel.
Un Peintre doit être universel. Il faut qu’il étudie tout ce qu’il rencontre, c’est-à-dire, qu’il le considère attentivement, et que par de sérieuses réflexions, il cherche la raison de ce qu’il voit ; mais il ne doit s’attacher qu’à ce qu’il y a de plus excellent et de plus parfait dans chaque chose. Ainsi, comme un miroir représente tous les objets avec leurs couleurs et leurs caractères particuliers, l’imagination d’un Peintre accoutumé à réfléchir, lui représentera sans peine tout ce qu’il y a de plus beau dans la nature.
CHAPITRE IX.
Avis sur le même sujet.
Si un Peintre n’aime également toutes les parties de la peinture, il ne pourra jamais être universel : par exemple, si quelqu’un ne se plaît point aux paysages, s’il croit que c’est trop peu de chose pour mériter qu’on s’y applique, il sera toujours au-dessous des grands Peintres. Boticello, notre ami, avoit