Page:Lévi - Mahayana-Sutralamkara, tome 2.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
86
CHAPITRE IX

Ce vers, le troisième, expose [le Plan des Idéaux] au point de vue du Sens d’Acte et du Sens d’Application. Son acte, c’est la métamorphose du corps, etc. Son Application, c’est l’association avec les deux Embouchures d’Union et de Formule, et avec les deux Hors-mesure qui sont la Provision de Mérites et la Provision de Connaissance.

59. Son fonctionnement varie en fonction de l’Essence, de la Passivité des Idéaux, de la Métamorphose. C’est là ce qu’on entend par le Plan des Idéaux des Bouddhas nettoyé. Ce vers, le quatrième, expose [le Plan des Idéaux] au point de vue du Sens de Fonction. Son fonctionnement varie selon qu’il fonctionne comme corps Essentiel, corps Passionnel, corps Métamorphique.

60. Corps Essentiel, corps Passionnel, corps Métamorphique ; voilà le corps des Bouddhas ; le premier est le Fond des deux autres[1].

Le corps des Bouddhas est de trois sortes : 1" Essentiel ; c’est le Corps des Idéaux ; il a pour Indice la Révolution du Fond. 2° Passionnel ; c’est par là qu’il est passible des Idéaux dans les cercles des Assemblées. 3° Métamorphique ; c’est par là qu’il fait le Sens des créatures[2].

61. Le corps Passionnel varie dans tous les Plans avec les Assemblées de multitudes, avec les Champs, les Noms, les Corps, les actes de Passivité des Idéaux.

Le corps Passionnel varie dans tous les Plans de mondes avec les cercles d’assemblées, les Champs des Bouddhas, les noms, les corps, les actes de Passivité des Idéaux.

62. Le corps Essentiel, uniforme et subtil, étant inhérent[3] à

  1. Sur la question des Trois Corps des Bouddhas, qui est un des traits essentiels du Grand Véhicule, je me contente de renvoyer à Lavallée-Poussin, The three bodies of a Buddha dans J. R. A. S., oct. 1906, où on trouvera une littérature abondante du sujet.
  2. Le mot nirmânena, après yena, manque au tibétain. C’est donc une glose introduite dans le texte, et qu’il faut en rejeter.
  3. Au lieu de tacchistah, lire tacchlistah : tib. de dan ’brel « uni avec celui-ci ».