du nom de Sarvagrâmin »… Il s’en alla donc dans le pays d’Amita-tosala, à la recherche de la ville de Tosala ; en cherchant, il arriva par étapes à la ville de Tosala. A l’heure où le soleil se couche, il entra dans la ville de Tosala ; il s’arrêta au milieu du carrefour de la ville, et de ruelle en ruelle, de place en place, de rue charretière en rue charretière, il finit par voir Sarvagrâmin. Et quand la nuit tirait à sa fin, il aperçut dans la région Nord de la ville de Tosala la montagne nommée Surabha dont le sommet était couvert de gazons, de bouquets d’arbres, de plantes, de bosquets, de jardins…
Gaccha kulaputrehawa Daksinâpathe Amitatosale janapade Tosalam nâma nagaram tatra Sarvagrâmï parivrâjaho prativasati… yenâmitatosalo janapadas tenopajagâmopetya Tosalam nagaram parimârgan parigavesamâno ’nupûrvena Tosalam nagaram anuprâptah sûryâstamgamanakâle sa Tosalam nâma nagaram anupraviéya madhye nagarasrhgâtakasya sthitvâ vïthïmukhena vxthxmukham catvarena catvaram rathyayâ rathyâm Sarvagrâminam adrâkfit râtryâm prasântâyâm Tosalasya nagarasyoltare digbhâge Surabham nâma parvatam tasya sikhare vmdhatrnagulmaausadhivanârâmaracite mahâvabhâsaprâptam bhâskaram ivoditam tasya tam avabhâsam drstvâ… (mss. 33, 36, à î de la Bibliothèque nationale).
Les traductions chinoises présentent, sur les points qui nous intéressent ici, des divergences singulières. Le plus ancien traducteur, Buddhabhadra (éd. Tokyo, I, 9, 43a) donne au pays que le texte sanskrit appelle Amitatosala le nom de 不可稱 pou ko tch’eng que la Mahâvyutpatti, a 4 6, 116 et 247, 123, donne comme l’équivalent de atulya «incomparable » ; on peut, au besoin, tirer ce sens de amita, littéralement «non mesuré, sans mesure», mais la traduction normale de ce mot amita est en chinois 無量 wou leang, qu’on trouve en effet chez Śikṣānanda (I, 4, 28a) et chez Prâjna (I, 5, 52 b ).