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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/154

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DE KANG-HI.

ferme, qu’à peine peuvent-ils passer pour des êtres amphibies. En plusieurs endroits on voit à côté de leurs maisons flottantes des jardins qui nagent également ; de longs radeaux de bambous recouverts d’une mince couche de terreau sont chargés de légumes ; ils y croissent mieux que dans les meilleurs potagers, car les racines pompent incessamment l’humidité, tandis que les feuilles reçoivent sans danger l’influence active des rayons du soleil. Les oiseaux aquatiquessauvages ne sont pas moins nombreux que les poissons : et une industrie, semblable à celle que les Egyptiens emploient pour faire éclorre des poulets, multiplie à l’infini les diverses especes de canards domestiques[1]. Or, les naturalistes ayant

  1. Gonçalès de Mendoce, page 98, édition de 1589.