Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
126
LES VOYAGES

son elle est ornée d’orangers et de fleurs, et couverte d’une tente. Les lecteurs se promènent dans ces nouveaux jardins d’Academus, avec cette différence que l’on n’y discute point : il y regne au contraire un profond silence. On a pensé qu’en France comme dans tous les pays où les hommes sont légers et vains, la méditation valoit mieux que la dispute.

J’étois recommandé à un des administrateurs ; il réunissoit, comme Van-Prat, l’un de ses plus estimables prédécesseurs, un grand savoir à une politesse active et obligeante. J’admirois avec quelle étonnante précision il satisfaisoit aux questions variées que bon ne cessoit de lui adresser : les livres, les éditions étoient classées dans sa tête sans la moindre confusion ; mais ce n’étoit pas seulement