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LES VOYAGES

aucun scrupule d’offrir aux hommages ou même au culte public des figures dont on auroit honte d’imiter la nudité. Un pareil usage blesse sans doute davantage ceux qui habitent, comme nous, un pays où il y a de l’inconvenance, non seulement à montrer quelque partie de son corps, mais même à en laisser deviner les formes. L’ampleur de nos vêtements, la longueur des robes et des manches n’a point d’autre objet[1]. Certains philosophes pourront se moquer de cette coutume, et même soutenir qu’une excessive réserve est nuisible sous le rapport des mœurs ; mais leurs raisonnements sont plus spécieux que soli-

  1. Les Chinois ont tellement en horreur les habillements étroits, qu’ils représentent sur le théâtre leurs diables ou quitse, vêtus de cette maniere, et voilà pourquoi ils traitoient aussi les Anglais à leur passage, de quitse. Hüttner. page 183.