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LES VOYAGES

monstrueux, parceque, appliquées plutôt qu’ajoutées au sommet des épaules, elles ne dérangent ni l’ordonnance ni la proportion d’aucune des parties du corps. Il fallut étudier les charmes naïfs de l’enfance pour représenter les chérubins et l’enfant Jésus. Mais ce fut pour peindre convenablement sa divine mere que les artistes eurent à surmonter le plus de difficultés ; en effet, il ne falloit rien moins qu’unir dans une jeune beauté la tendresse maternelle et l’innocence virginale. Raphaël et quelques autres grands maîtres ont prouvé que des sentiments qui paroissoient incompatibles ne l’étoient pas. Dans tous les genres les talents des peintres et des sculpteurs eurent occasion de s’exercer. L’un exprima dans une descente de croix la douleur profonde d’une mere, l’autre dans la Madeleine,