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LES VOYAGES

s’aperçut de tout le parti que les arts dévoient tirer du culte chrétien ; les barbares qui détruisirent l’empire d’Occident, et souvent ravagerent celui d’Orient, laisserent trop peu de calme pour qu’ils pussent fleurir ; la fureur des Iconoclastes leur fit des maux irréparables ; enfin Mahomet, fondateur d’une nouvelle secte qui devoit régner sur le tiers de l’ancien inonde, leur porta le coup le plus funeste en proscrivant toutes les représentations d’hommes et même d’animaux ; dans l’intervalle qui s’écoula depuis ce temps jusqu’au siecle qui devoit les voir renaître, les Francs, les Normands et les Vandales éleverent, dans les contrées qu’ils soumirent, des monuments, où, par un singulier contraste, les détails étoient aussi lourds que les masses étoient légères ; mais par-tout la simplicité,