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LES VOYAGES

de la perte de ce petit oiseau ; il étoit parfaitement apprivoisé ; il répondoit à mes caresses, et je l’aimois encore plus à cause de celle qui me l’avoit donné. Il y a dans la destruction de tout être animé et sensible quelque chose de profondément triste qui, en nous reportant sur notre inévitable destinée et sur celle de ce qui nous est cher, affecte douloureusement l’ame indépendamment des regrets. Ce sentiment…[1]

  1. Le reste de cette lettre est malheureusement perdu, et l’on a tout lieu de croire, en examinant avec attention la forme des profondes dentelures qui se trouvent dans le papier, qu’une main barbare y aura découpé des papillotes ; de semblables accidents, aussi fâcheux qu’imprévus, suffisent pour expliquer comment l’esprit humain, malgré sa perfectibilité, ne fait aucun progrès sensible. L’anecdote suivante étoit renfermée dans la même enveloppe que le fragment de lettre. (Note de l’éditeur)