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DE KANG-HI.

consenti à lui vendre la belle Ida-né, ce n’étoit que dans l’espoir de gagner par mon industrie une somme considérable pour la racheter, et lui faire jouir des biens qu’elle mérite ; j’ai donc employé les mille taels de Ouan-gyn à acheter une cargaison que j’ai placée sur une jonque prête à faire voile pour la Corée : ce matin, comme j’allois m’embarquer, le pied m’a manqué en passant sur la planche du navire, et je suis tombé dans la mer ; j’étois au moment de me noyer, lorsque le capitaine d’une jonque voisine s’est jeté généreusement à l’eau pour me sauver ; il m’a ramené à terre ; mais pendant que je lui faisois mes remerciements, est arrivé un détachement de douaniers, qui l’ont arrêté ; il s’agissoit d’une amende de mille taels, dont il ne pouvoit payer que la moitié : on alloit le conduire en pri-